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lundi 22 mars 2010

Paroles de guérison

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Ce soir-là elle se déshabilla. Loin de se dérober au miroir, elle se planta devant.
- Tu plais ! Tu peux plaire !
Elle l'annonçait à son corps comme une bonne nouvelle, voire une récompense.
- Ce corps excite un homme, lança-t-elle à son reflet.
Son reflet n'avait guère l'air convaincu.
- Si ! insista-t-elle. Pas plus tard que ce matin...
Elle raconta à son image ce qui s'était produit le matin, lui détaillant les pouvoirs de son odeur...
Après ce récit, elle enfila un peignoir, dîna, plongea dans son lit pour y songer, y resonger.

La rêveuse d'Ostende. La guérison. E.E. Schmitt. Edts Albin Michel, 2007.

Quand une femme a mal en elle, ne croit pas à son pouvoir féminin, soit parce que personne ne l'a mise en beauté, soit parce que sa mère la trouvait gauche, gourde ou insignifiante, seul un homme peut la sauver. Dans le livre cité ci-dessus, cet homme ne voit pas mais perçoit son odeur. Elle est infirmière et lui très malade suite à un accident de voiture. Ses yeux sont bandés. Mais dans cet espace clos l'amour d'un homme sensuel va re-donner vie à la femme soignante. A lire si ce n'est déjà fait.

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