Bon je suis rentrée hier de Grasse j'en connais un peu plus sur la ville des fleurs et parfums et la gérontologie. Ma mère occupant une chambre dans un centre de gériatrie et de rééducation, j'ai passé des heures auprès d'elle et parmi ce petit monde hors de notre temps. Chacun vit dans sa bulle, s'entretient avec son voisin qui lui aussi vit dans sa bulle ce qui donne des dialogues parfois cocasses. Genre
Une pensionnaire rentre dans la chambre de maman
- Il y a quelqu'un ? Madame ce n'est pas votre chambre (ma mère ne voit pas mais perçoit les présences d'autant plus)
-Ah oui je ne reconnais pas mes affaires (elle tâte le peignoir de bain de ma mère). C'est le matin, l'après-midi ou le soir ?
-Le soir répond ma mère en criant
- Alors on a travaillé et on va se coucher
- Vous avez la clef ? (ma mère est dans son lit avec les barreaux de chaque côté, elle croit qu'elle est prisonnière)
Finalement je prends la malade par le bras et la fait sortir tout en la raccompagnant dans le couloir. Elle poursuit
- Je peux vous appeler quand j'aurai besoin ? Je vous embrasse vous êtes si mignonne.
Tout cela est bien triste. J'ai pu noter, pour avoir passé des heures en leur compagnie, que le manque majeur est l'affectivité. Naturellement le personnel n'est pas suffisant, mais ça on le sait. Bien peu de contacts malgré les quelques activités dans la journée mais il est difficile et impossible de conjuguer passé et présent à la fois. Un baiser, un regard bienveillant les rassure car la peur est le point commun à chacun que ce soit homme ou femme. L'anxiété.
Grasse même en hiver est un coin charmant. La ville des fleurs et des parfums. J'ai parcouru un peu les ruelles avec mon appareil photo pour vous montrer quelques clichés.
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la rue où se trouve le musée et le magasin Fragonard des parfums bien connus
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Une rue du vieux Grasse.
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