Rêve enfoui depuis des années tissé en mots romanesques dont les responsables sont Paul Bowles, Tahar Ben Jeloun et d'autres. Enrichi d'images sur mon petit écran télévision comme ce fut le cas ce matin sur la chaîne LCP. Je suis presque certaine que Tanger va reprendre son allure de reine et ses activités de port privilégié. Sa situation de rêve le permet et les marseillais devraient s'en méfier davantage (c'est ce que je pense).
Je reprends le livre de Paul Bowles "Réveillon à Tanger" et je cite
Quand j'étais petit, ma mère avait un coin de lecture favori, sur une chaise longue entre deux fenêtres, dans un angle du salon donnant à l'est, assez loin des murs pour que la lumière converge sur son livre par-dessus ses épaules, des deux côtés. C'est là qu'elle s'installait quand elle avait l'intention de lire un long moment et elle entassait des douzaines de petits coussins en duvet contre le dossier de la chaise longue. Cela faisait un siège de repos très confortable; parfois, je m'y glissais quelques minutes avant que ma mère se lève, le matin. Un jour, elle m'y surprit et m'accabla de moqueries.
- Tu te ramollis dans ta vieillesse ? Ironisait-elle. Mais tu es un garçon en pleine croissance ! Laisse ce siège aux adultes.
Le meilleur endroit pour s'allonger par un après-midi d'été, c'était le jardin. Le vent y sifflait dans les hautes branches des eucalyptus et des cyprès. Des écheveaux de brume passaient à grande vitesse juste au-dessus; parfois, ils s’accrochaient à la cime d'un arbre, s'effilochaient et plongeaient vers le bas, à travers les branchages.[...]Belle écriture que celle-ci. Alors à quand le réveillon pour Tanger ?
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