Dès le début du livre le lecteur fera connaissance avec le langage local, ou retrouvera, les expressions bien marseillaises telles que Radasse, Fatch de cong (pour la prononciation), Ô fracasse et bien d'autres.
Du slam aussi, car le Théo a le look rappeur, en PPP = Période Pénale Probatoire. Je ne sais pas si cela existe réellement mais la méthode est de placer un jeune auprès d'un policier en immersion dans les actions journalières, sur le terrain, pas pour le plaisir bien sûr mais comme peine substitutive réservée aux primo-délinquants.
Etre maire à Marseille ce n'est pas facile (il faudrait demander à M. Gaudin !) parce que je cite :
"Il faut contenter tout le monde. Les petits, les moyens, les grands, Les hommes et les femmes. Les Français depuis Charlemagne et ceux depuis ce matin. Et les communautés. Et les supporter de l'OM. Et les industriels. Et les commerçants. Et les syndicats. Et les éboueurs. Et les chauffeurs de bus. Et les dockers. Et les chômeurs. Et les moins que chômeurs. Et les religieux de tous poils. Et les athées. Et les francs-maçons. Les riches, les pauvres et les entre-deux. Et ceux de gauche. Et ceux de droite. Ceux du soleil et ceux de l'ombre. Les légaux. Les turpides. Pour faire tenir tout ça ensemble, mon petit, je dois louvoyer tout le temps. Mal faire, quoi !"
Et puis la mafia bien sûr. Elle n'est pas seulement à Marseille, elle est partout. Nous en sommes tous les victimes. La politique des Etats "respectables" tue, l'argent des riches "respectables" tue, le commerce "respectable" tue. C'est la loi du fort sur le faible, du possédant sur le non-possédant, du patron sur l'employé... Tout ça c'est le fait de notre monde.
Bon polar dont l'intérêt va au-delà du suspens et de l'action policière.
L'auteur nous précise qu'il s'agit d'une fiction. Mais il cite
"L'Art est un mensonge qui nous permet de saisir la vérité." Pablo Picasso
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