J'ai retrouvé ces points faibles à la lecture de
extrait :
..........Et tu fais quoi dans la vie ? J'étudie la socio. Ah ouais, bourdieusienne je suppose. Euh ben euh c'est-à-dire ouais, plutôt bourdieusienne. Et pof, ça s'engage sur des terrains minés pour Claire, qui n'y connaît rien, qui ne s'y intéresse pas trop, qui lorsqu'il s'agit de livres, est larguée dès qu'on sort un roman. Là-dessus sont arrivés des copains d'Antoine, deux couples, rien que des thésards, des D.E.A., des cultureux. ça parle cinéma, ça fait des grandes phrases. Et toi Claire, tu l'as vu Hana-bi ? Oui. Et tu en as pensé quoi ? J'ai aimé. Ils attendent que tu formules une autre phrase, un jugement, une ébauche de réflexion. Tu rajoutes juste, gênée : "C'était un beau film." C'est gagné. Ils ne t'adresseront plus la parole pendant le reste de la soirée, continueront à formuler des phrases bien enchaînées, à développer des points de vue, recadrer des débats, restituer des problématiques.[...] Et toi, t'as fait quoi comme cursus ? Mais putain, qu'est-ce qu'ils ont tous avec cette question ? C'est toujours ça. Tu fais quoi comme métier, tu gagnes combien, tu l'as lu ce bouquin. Sup de caisse, tu réponds. La fille a l'air vexée.. [...]"
En tant que soixante huit hard... je vais citer
La culture, c'est comme la confiture: moins on en a, plus on l'étale.Reprise d'un graffiti sur les murs en mai 1968.
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