Pages

jeudi 4 mars 2010

Pour une fidèle amie lectrice de mes petits mots

Il y a deux ans déjà écrit Muse que Marie nous a quittés.

Étrange attachement que l'on peut avoir sans connaître visuellement la personne. A travers les échanges par les blogs, les goûts et les idées se révèlent peu à peu et les petits mots sympathiques réchauffent les coeurs en manque de soin. Chez Marie je devinais la gaieté, la tendresse et la force d'âme. Elle nous en a donné la preuve.



Pour elle voici un petit texte de William Blake

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin
et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit :
"Il est parti."
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout...
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter
sa charge humaine. Sa disparition totale
de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit:
"Il est parti", il en est d'autres, qui le voyant
poindre à l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie : "Le voilà!..."
C'est cela, la mort.


1 commentaire:

  1. Elle aurait aimé ce texte de Blake. Je sais qu'elle était attendue...

    RépondreSupprimer