Comme tout lecteur non pévenu, je pense, je me suis fais avoir à la fin du roman. Je ne m'attendais pas au suspens, l'histoire étant axée sur les traits de personnalité des membres de la famille, le père, ses trois fils (les frères Neshov) réunis à la mort de leur mère (Anna Neshov) après une longue absence, ainsi que la petite-fille appelée Torunn, fille de Thor.
Noël approche. La mère se meurt. L'ainé des garçons, Thor, vit à la ferme avec son père, homme-fantôme, le vieux las de tout, envie de rien, sale et paresseux. Thor élève des porcs. Il les comprenait, les chouchoutait. En fait il les aimait vraiment. Au début il était obnubilé par les porcelets, il les prenait et les tenait à tout bout de champ. Il comprenait bien les gens qui avaient des cochons comme animaux de compagnie, des petites races propres et vives, qui ne grossissaient pas à en avoir les pieds se briser.[...].
Margido, l'autre frère, dirige une entreprise de pompes funèbres. Les affaires marchent bien, la mort est un bon commerce. Quelquefois ce sont des tragédies. Des suicides par exemple ou des morts d'enfants. Mais c'est sa profession, il fallait qu'il pense à tous les détails de cérémonie (présentation,fleurs, texte, décoration, etc..). Je me suis rappelée la série télévisée "Six feet under". Le troisième fils, le cadet, dont le prénom est Erlend, habite Copenhague avec son compagnon dans un appartement confortable et moderne. Que va faire Erlend ? Se rendre seul auprès de sa mère ou accompagné de son ami ce qui risque d'être un vrai problème ?
Manque le grand-père, TALLAK. Un genre fêtard, grand, costaud et bien que décédé il tient, pourrait-on dire, le rôle principal. Mais chut !
Manque le grand-père, TALLAK. Un genre fêtard, grand, costaud et bien que décédé il tient, pourrait-on dire, le rôle principal. Mais chut !
Tous ces personnages aux activités bien différentes vont devoir vivre ensemble quelques jours, parler de leurs souvenirs et se laisser aller au fur et à mesure des révélations. En lisant je pensais aux oeuvres de Ingmar Bergman. Les traditions, les non-dits, les émotions de chacun et les regrets aussi. Anne B. Ragde écrit dans le détail... avec elle le lecteur vit en Norvège (ou presque). L'humour est présent, un bon livre. J'ai aimé.
La Terre des mensonges d’Anne B. Ragde
Traduit du norvégien par Jean Renaud
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