Traduit de l'américain par Katia Holmes
"Ce livre parle d'un loup nommé Brenin avec qui j'ai passé plus d'une décennie - le plus clair des années 90 et au-delà. Un loup extraordinairement cosmopolite à force de partager la vie d'un intellectuel sans racines ni repos. Séjournant aux Etats-Unis, en Irlande, en Angleterre et, finalement, en France, il bénéficia bien malgré lui, et gratuitement, d'une formation universitaire telle qu'aucun de ses congénères n'en a jamais reçu.[...]"
J'ai trouvé dans ce livre beaucoup d'humour, de réflexions (bien sûr puisque l'auteur et Maître est philosophe) et de beauté dans les relations entre eux d'eux. Ils ont grandi ensemble car le philosophe ne sortira pas indemne de cette expérience de vie. Ils se sont aidés à mener une existence commune en se respectant dans leurs différences et en se faisant confiance jusqu'à ce que la maladie mette fin à cette relation unique. Mais de ces années, de ces temps forts éparpillés en leurs vies, l'homme en tirera une foule d'observations en se demandant qui, à la fin, aura plus appris de l'autre. L'homme ou le loup ?
Nous aussi lecteurs sommes transportés dans l'aventure et les questionnements sur les humains et les animaux. Je cite p. 124 (Edts Belfond)
"De même que la véritable bonté humaine ne peut se manifester qu'en relation avec ceux qui n'ont pas de pouvoir, la faiblesse - au moins relative - est une condition nécessaire à l'apparition du mal chez les humains. Et là, je crois, se situe le manquement fondamental des hommes : ce sont des animaux qui fabriquent de la faiblesse. Nous prenons les loups et nous en faisons des chiens, des buffles pour les changer en vaches, des étalons pour les transformer en hongres. Nous affaiblissons les autres dans le but de nous en servir. Ce en quoi nous sommes totalement uniques dans le règne animal.[...]"
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