Pages

dimanche 5 septembre 2010

Quand l'enfant est la proie du père

ou de la mère, c'est l'enfer. Une fois encore Katherine Pancol décrit très bien le malaise, l'envoûtement et l'emprisonnement affectif produit par cette dérive des sentiments paternels dans



Impossible, pense-t-elle, après la mort de son père, de rencontrer un homme tel que lui. Le plus beau papa du monde, le plus fou, le plus séduisant et le plus cruel... Car ce papa à qui elle pardonne tout, il est parti vivre avec sa maîtresse, las de sa vie familiale. Et pourtant, sa fille, ma fille par ci, ma fille par là...

Il fallait qu'elle l'aime pour écrire

"Elle tenait sa main molle entre ses doigts, elle le regardait et soudain tout s'éclairait : elle avait aimé à la folie un homme comme les autres. Rien de plus, rien de moins. Elle l'avait transformé en héros. Elle l'avait tellement pris au sérieux qu'elle n'avait pas pu croire un seul instant qu'il pouvait être nul, parfois...
Tout ce qui venait de lui était parfait. Devait être parfait.
Elle lui avait demandé l'impossible.
Elle avait demandé à tous les autres hommes l'impossible.
A cause d'un héros qui n'existait pas.
Mon papa...
Mon papa nul...
Ça lui était complètement égal...
Quelle importance ?
Pourquoi attendre de l'autre qu'il soit parfait, toujours ?
Qu'il soit à la hauteur.
A la hauteur de quoi ?
C'est pas une compétition, l'amour.
L'important, c'est qu'il l'ait aimée.
Et il l'avait aimée.
A sa manière"
[...]

Difficile de sortir d'une telle toile affective tissée par les ans et les chantages. Heureusement elle y arrivera.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire