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dimanche 19 février 2012

Les chaussures italiennes

Couverture du livre Les chaussures italiennes

Auteur : Henning Mankell
Traducteur : Anna Gibson

Temps de retrait, de solitude propice à la lecture. Dans le domaine roman, je viens de terminer cet ouvrage en accord avec le paysage de froid et de neige que nous a offert février cette année. 

L'histoire se passe sur une île de la Baltique où s'est retiré un médecin chirurgien (Fredrik Welin) envahi par les remords d'une faute professionnelle grave due à une faute d'inattention qu'il aurait commise alors qu'il remplaçait un confrère en dernière minute. Pas de pardon dans ce domaine d'activité. Il fuit, non seulement la culpabilité mais toute sorte d'attachement affectif. Donc les histoires amoureuses trop envahissantes, les gens, les amis, il ne supporte sur son île que deux animaux vieux et écorchés, un chien et un chat et de temps à autre un homme, Jansson, facteur de l'Archipel, hypocondriaque donc ne cessant de l'interroger sur ses troubles imaginaires. Un moyen pour lui, involontairement, de rester en contact humain et de se sent encore utile. Son corps il le maintient en forme en se plongeant quotidiennement dans un trou qu'il perce dans la glace d'où il en sort régénéré et rassuré. Un défi en quelque sorte.

Fredrik tient un journal de bord du style "Jaseurs disparus, lard abandonné, Six degrés au-dessous de zéro" Que peut-il écrire d'autre sinon ce qu'il voit et entend autour de lui. Un point de repère dans sa vie d'ermite. 

Un jour se produit l'invraisemblable, le retour d'Harriet sortie comme d'un rêve de l'hydrocoptère de Jansson. Que venait-elle faire sur son île ?

Peu à peu des femmes vont surgir dans son présent, des femmes ayant un lien avec son passé, la sécurité qu'il croyait avoir était parfaitement illusoire. Sa vie va changer, sans réellement se transformer mais de nouveau il va être confronté à la vie, à la mort, à la jeunesse, à la maladie, à tout ce qui fait l'existence.

Un très beau livre, vraiment.

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